Un dépérissement local (branches et charpentières) puis général, jusqu'à la mort rapide de l'arbre!... Des mesures précises de destruction sont à prendre!... Une surveillance et des applications culturales doivent être mise en place
La menace de la bactérie Xylella fastidiosa sur les oliveraies de Corse
Le "Cullettivu Xylella fastidiosa" a déploré dimanche "l’absence de véritables mesures de prévention et de protection" pour la Corse face au danger de propagation de la bactérie Xylella fastidiosa, qui a déjà fait des ravages dans les oliviers en Italie et menace tout le verger méditerranéen.
Source : Grégoire Bézie avec AFP - Publié le 15/02/2015 | - http://france3-regions.francetvinfo.fr/
"Cette situation est d’autant plus grave que les nouvelles reçues d’Italie du Sud, où la contestation des professionnels de la province de Lecce s’amplifie, sont plus qu’alarmantes", s'inquiète le Collectif dans un communiqué dimanche.
La Xylella fastidiosa provoque le dépérissement des oliviers, mais aussi de quelque deux cents espèces végétales, comme le lierre et le laurier rose, en se transmettant par l’intermédiaire d’insectes piqueurs-suceurs, tels que la cicadelle.
Le seul moyen naturel de propagation de la Xylella fastidiosa sont ces insectes piqueurs qui ne peuvent généralement voler que sur de courtes distances allant jusqu’à 100 mètres, indique l'Autorité européenne de sécurité des aliments, l'EFSA.
La présence de la bactérie dans l’arbre ne se manifeste qu'au bout de plusieurs mois, selon la Direction régionale de l'agriculture et de la forêt.
Elle attaque d’abord à la cime du feuillage, puis descend progressivement vers le tronc pour infecter l’arbre en entier, mais aussi les arbres voisins.
L'alerte a été lancée à la fin de l'été 2013 par des oléiculteurs soutenus par la coalition nationaliste Femu a Corsica (Faisons la Corse) et informés des ravages de la bactérie dans les Pouilles.
Quelque 30.000 hectares d'oliveraies ont déjà été détruits dans cette région située dans le sud-est de l'Italie.
Dépassé par la propagation de la bactérie, "le gouvernement italien, qui vient de classer la zone en 'catastrophe naturelle' en appelle à Bruxelles pour mettre en oeuvre des moyens appropriés", indique le Collectif.
Un blocus pour sauver la Corse
Les mesures prisent en Corse notamment par des arrêtés préfectoraux en 2014 de contrôle sur les végétaux introduits par voie maritime et aéroportuaire et sur les lieux de ventes fixes et itinérants sont insuffisantes, selon le Collectif.
"Les demandes urgentes formulées par l’Assemblée de Corse (motion du 25 septembre 2014) restent sans réponse. Notamment une dérogation européenne relative à l’importation de plants et la limitation de ces entrées à deux ports avec mise en place de zones de quarantaine".
Le ministère de l'Agriculture indique avoir demandé un renforcement des mesures européennes. La Commission européenne a déjà décidé de renforcer la surveillance et de mettre en œuvre au plan européen, les restrictions de mouvement des végétaux.
Elle a instauré un statut de "zone protégée" dans certaines régions dans lesquelles le contrôle repose sur des passeports phytosanitaires délivrés aux pépiniéristes producteurs par les autorités compétentes, des contrôles réguliers sur le terrain et la surveillance du territoire.
Communiqué de L’ EFSA du 26 novembre 2013
L’EFSA délivre un avis urgent sur la bactérie végétale: XYLELLA fastidiosa
L’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) a conclu qu’une surveillance particulière exercée sur le commerce de plants destinés à la plantation et sur la présence d’insectes infectieux dans les expéditions de plantes constituerait le moyen le plus efficace de limiter la dissémination de la bactérie Xylella fastidiosarécemment détectée dans le sud de l'Italie, où a été observé le premier foyer de ce type dans l'Union européenne.
Transmis par certains types d'insectes piqueurs se nourrissant du xylème, la bactérie X. fastidiosa a été identifiée dans le foyer actuel de la maladie qui a touché 8000 hectares d'oliviers dans la région des Pouilles, dans le sud de l'Italie. Les bactéries peuvent être présentes sur une très large gamme de plantes hôtes, notamment les amandiers, les pêchers, les pruniers, les abricotiers, les vignes, les agrumes, les caféiers et les oliviers, le tournesol ainsi que sur le chêne, l'orme et le Ginkgo. Il est important de noter que les végétaux peuvent être porteurs de la bactérie sans présenter de signe de maladie. X. fastidiosa est réglementée comme un organisme nuisible dans l'Union européenne (UE) ; par conséquent son introduction et sa diffusion dans tous les États membres sont interdites.
Au vu du foyer actuel d’infection, la Commission européenne a demandé à l'EFSA de formuler un avis scientifique urgent dans lequel elle a été invitée à dresser une liste des plantes hôtes connues, à identifier les différentes voies par lesquelles les espèces végétales infectées et les insectes porteurs pourraient s’introduire dans l'UE, et à identifier et évaluer les mesures préventives possibles.
Les experts en santé des plantes de l'EFSA ont conclu que X. fastidiosa pouvait être présente sur un éventail très large de plantes hôtes connues dans l'UE, y compris des plantes cultivées pour la production agricole mais aussi des espèces sauvages indigènes communes en Europe. En outre, il existe un grand nombre d'espèces qui pourraient être infectées par la bactérie mais qui n'y ont jamais été exposées ; il est par conséquent difficile d'établir la probabilité de son impact. De façon importante, les insectes piqueurs se nourrissant de xylème présents dans l'UE et qui pourraient être potentiellement porteurs de la maladie sont susceptibles d'avoir différents modèles et habitudes alimentaires.
Le seul moyen naturel de propagation de X. fastidiosa étant ces insectes piqueurs suceurs qui ne peuvent généralement voler que sur de courtes distances allant jusqu’à 100 mètres, la circulation de plants infectés destinés à la plantation constitue le moyen le plus efficace par lequel X. fastidiosa se propage sur de longues distances. Le transport d’insectes porteurs de la bactérie dans des chargements et des envois de plantes a également été identifié comme constituant une source de préoccupation.
La principale source de X. fastidiosa dans l'UE est donc le commerce et la circulation subséquente de plants destinés à la plantation. D'autres sources potentielles d'infection ont été évaluées, notamment les fruits, le bois, les fleurs coupées, les semences et le feuillage ornemental. Cependant, le risque qu’ils puissent constituer une voie d’introduction potentielle de la bactérie a été considéré comme négligeable ou faible.
Il n’existe aucune trace d'éradication réussie de X. fastidiosa une fois que la bactérie s’est implantée à l'extérieur. L'EFSA recommande dès lors que les stratégies de prévention destinées à contenir les foyers d’infection soient axées sur les deux voies principales d'infection (plants destinés à la plantation et insectes infectieux dans les expéditions de végétaux) et soient fondées sur une approche systémique intégrée.
À la suite de cette évaluation accélérée, le groupe scientifique de l’EFSA en charge de la santé des plantes réalisera une analyse complète des risques associés à la bactérie Xylella fastidiosa pour les plantes et les cultures de l’UE.
HISTOIRE... Une bactérie venue des Amériques
Tueuse d'oliviers, de chênes et d'amandiers, Xylella s’installe en Europe
Voir PARTIE 02...
Pour ATPV-Infos…
Du déjà vu !... L’histoire se répète encore !...
UN BILAN et des QUESTIONS s’imposent mais les conséquences sont encore le résultat d’une surproduction organisée…
Des QUESTIONS CLASSIQUES à se poser face à un phénomène aussi rapide et destructeur de nos plantes et cultures !...
Voir PARTIE 02...
LES INSECTES piqueurs-suceurs et xylopages sont responsables de la dissémination de la bactérie... Les plaies de taille favorisent le développement des agents infectieux... La tuberculose ou la verticiliose de l'olivier tout comme les cicadelles, les mouches et teignes observés périodiquement provoquent de nombreux dégâts.