Trouver un équilibre entre la production de fruits et la santé des arbres - Stimuler le sol et le système racinaire - Pratiquer des tailles en "vert" et éviter les plaies et le stress hydrique
Partie 02…
HISTOIRE... Une bactérie venue des Amériques
Tueuse d'oliviers, de chênes et d'amandiers, Xylella s’installe en Europe
Les Italiens ont depuis confiné une zone de 23.000 hectares où toutes les plantes atteintes ont été détruites et toute exportation de végétaux interdite. Mais c’est un peu tard et ce que confirme aujourd’hui le rapport de l’EFSA, c’est qu’il y a de grandes chances que Xylella envahisse l’Europe. Le pathogène vient également d’être repéré à Taïwan, sa première apparition en Asie. La bactérie nous vient des Amériques où elle est très connue pour les ravages qu’elle cause. Xylella est responsable de lourdes pertes sur les vignes de Californie mais aussi sur les citronniers du Brésil. Son mode de vie est très particulier : "Elle se développe dans le xylème, les tissus conducteurs de sève dans les plantes, ce qui fait qu’elle ne peut pas se diffuser à d’autres plantes seule. Il lui faut des vecteurs que sont les insectes mais aussi les circuits de commercialisation des plantes par les hommes" poursuit Thierry Candesse.
La bactérie envahit feuilles, rameaux et fruits et infecte également les racines. Elle inhibe la croissance des plantes, réduit la taille des fruits et peut provoquer la mort des végétaux qu’elle infecte. C’est notamment pour cette raison que les plants provenant d’Amérique sont surveillés. Ainsi, des caféiers ont été saisis en France et en Hollande l’an dernier parce que porteurs de la maladie. Il est malheureusement trop tard pour savoir comment Xylella est arrivée dans les Pouilles et s’y est acclimatée. Si la diffusion de la maladie paraît inéluctable, c’est d’abord parce que Xylella peut vivre sur plus de 200 espèces végétales de 50 familles botaniques différentes, dont certaines peuvent être des porteurs sains. On y trouve tous les arbres fruitiers, mais aussi les chênes, et des plantes aussi diverses que la luzerne, le navet, une plante invasive comme l’ambroisie ou encore le… géranium.
PROPAGATION. Nombre de plantes hôtes font donc l’objet de commerce dans l’Europe entière et le moindre greffon infecté, la moindre bouture, voire la plus petite semence pour les agrumes, sont potentiellement des agents de propagation : "Le matériel de plantation est le risque majeur de diffusion" . L’autre vecteur ce sont donc les insectes piqueurs qui sucent la sève du xylème. Deux familles sont particulièrement concernées, les cicadelles et les cercopes. Ces insectes ne sont pas de grands voyageurs et ne peuvent pas en théorie permettre à la bactérie de se propager loin. Sauf si certains de ces insectes minuscules se font piéger dans l’habitacle d’une voiture où le chargement d’un camion. Là encore, c’est l’homme qui fait faire des kilomètres à la maladie. L’Europe agricole fait donc face à un nouveau redoutable ravageur dont on ignore comment il va se comporter, malgré le précédent des Pouilles. Cette bactérie américaine fait en effet connaissance avec des plantes et des insectes européens. Et personne ne sait comment va se passer la rencontre.
Pour ATPV-Infos…
Du déjà vu !... L’histoire se répète encore !...
UN BILAN et des QUESTIONS s’imposent mais les conséquences sont encore le résultat d’une surproduction organisée…
Des QUESTIONS CLASSIQUES à se poser face à un phénomène aussi rapide et destructeur de nos plantes et cultures !...
A la vue de l'état sanitaire de beaucoup d'arbres, les OLIVIERS ornementaux chez les particuliers pourraient devenir des "foyers" importants de dissémination des agents infectieux et donc de la bactérie!...
- Les modes de cultures sont-ils adaptés à une plante pérenne comme l’olivier?...
- Les rendements ne sont-ils pas trop importants pour chaque arbre?...
- Les tailles ne sont-elles pas trop brutales et agressives ?...
- A-t-on respecté les cycles naturels et les besoins fondamentaux de l’arbre ?...
- CAPITAL pour une culture pérenne : Les sols sont-ils encore VIVANTS ?...
- Les équilibres feuilles/fruits ET racines/charpentières ne sont-ils pas faussés ?...
- Le système racinaire n’est-il pas devenu artificiel et suralimenté ?...
- Les zones de cultures et de productions (très étendues) sont-elles réellement propices aux besoins et exigences de l’arbre ?...
- Les oliviers ne sont-ils pas devenus des «espèces industrielles de batterie» à haut rendements pour les industriels
- Etc...
Comme pour le chancre coloré du PLATANE !...
Comme pour les dépérissements des CHENES !...
Comme pour l’encre du CHATAIGNIER ou du NOYER !...
Comme pour la maladie de la suie de nos ERABLES !...
Dans les conditions actuelles, une mort lente et programmée de nos oliviers de production est CERTAINE !...
Et tous nos oliviers ornementaux ?...
La lenteur d’une action collective des pays et professionnels … ET L’absence de prise de décisions rapides et fortes des institutions… Favorisent le développement géographique et l’intensité des dégâts de la bactérie !...
TOUS les agents infectieux que sont les bactéries, les champignons, les virus, les insectes, "travaillent" en synergie en s'expriment aux moindres désordres physiologiques des oliviers. De plus, les bactéries et champignons parasites sont véhiculés et disséminés par le vent, les insectes et rongeurs, les oiseaux, les outils de mécanisation et les échanges commerciaux.
Une question simple se pose alors face à la surproduction et les objectifs de rendements:
Nos arbres et toutes nos cultures peuvent-elles avoir des cycles végétatifs « normaux » !...
Chaque fois que l’homme intervient mécaniquement ou manuellement dans une production végétale, il perturbe et affaiblit la résistance active et passive de la plante en favorisant toutes les actions néfastes et complémentaires des parasites invisibles de blessures puis ceux visibles sur l’ensemble des feuilles, rameaux et troncs !...
Les productions végétales sont "sous perfusions permanentes" et peuvent disparaître ou sérieusement amoindries suite aux moindres changements et variations climatiques, culturaux, ou techniques.
La mort de la culture « même pérenne » ET l’éradication totale et globale de l’espèce végétale est donc PROGRAMME !...
C’est l’obsolescence végétale programmée et organisée par l’homme!...