En 2050, la Garonne sera à sec six mois par an
environnement - Publié le 13/12/2012 – La DEPECHE du MIDI TOULOUSE…
Des scientifiques prévoient 20 à 40 % de volume d'eau en moins et des bouleversements de la biodiversité aquatique.
L'eau de la Garonne coulera-t-elle toujours sous le pont Neuf en 2050 ? Certains spécialistes prévoient des conséquences dramatiques sur le fleuve et les territoires qu'il irrigue si l'on ne parvient pas à ralentir le réchauffement climatique. L'Agence Adour Garonne propose une conférence sur le sujet. Le point avec Françoise Goulard, experte prospective et recherche à l'Agence de l'eau.
Existe-t-il des études sérieuses sur l'avenir de la Garonne dans 40 ou 50 ans ?
Oui, nous avons plusieurs études et pas mal de projets scientifiques régionaux qui intègrent des simulations climatiques. Météo France a également créé un portail, DRIAS, sur les climats du futur. Les spécialistes concluent tous à de grands changements à prévoir avec le réchauffement climatique. À l'échelle du Grand Sud Ouest, les températures augmenteraient de 0,5° à 3,5° en moyenne, les étés seraient caniculaires, type été 2003, et il y aurait moins de neige l'hiver. Cela mettrait Toulouse, en fourchette haute, au niveau des températures d'Alger, Tunis ou Lisbonne, la mer en moins…
La Garonne serait à sec l'été comme cela arrive de manière assez exceptionnelle ?
Oui en 2 050 le fleuve sera quasi à sec chaque été. On estime une perte de -20 à -40 % de volume d'eau dans la Garonne aux alentours de Toulouse, avec des périodes d'étiages sévères qui dureront de mai à décembre, au lieu de juin à septembre actuellement.
Quelles seraient les conséquences pour la région ?
Elles seront multiples. En ce qui concerne la Garonne directement, l'eau sera plus chaude, donc certaines espèces emblématiques migratoires comme le saumon disparaîtra. Par contre on peut imaginer la colonisation d'espèces exotiques. Il y aura prolifération d'algues et les végétaux des berges, comme les peupliers n'auront plus assez d'eau. On peut s'attendre à un changement profond des paysages avec des territoires ruraux entiers dans le Gers, le Tarn, l'Aveyron, le Lot qui se transformeront en pampa comme en Argentine. Cela nous interroge sur l'aménagement du territoire, le modèle agricole irrigué, la consommation d'eau par habitant etc.
Face à ce scénario catastrophe y a-t-il des moyens d'action ?
Il y en a, c'est pourquoi il est indispensable de porter à la connaissance de tous, décideurs et grand public des diagnostics climatiques et des impacts quantifiés sur l'eau et l'environnement. 2 050 cela paraît loin, mais c'est aujourd'hui qu'il faut définir des stratégies à l'échelle du grand Sud-Ouest pour les mettre en œuvre dans notre schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux 2015-2021. Pour réaliser des investissements structurels de type barrage par exemple il faut plus d'une génération. La Dépêche du Midi / Recueilli par Sylvie Roux
REACTIONS Mr BAERISWYL Alain…
IL EXISTE des DIZAINES de SOLUTIONS SIMPLES !...
Il faut réagir et prendre dès aujourd’hui des décisions qui vont avoir des impacts durables sur l’eau !...
Agir sur le stockage de l’eau pour alimenter tout au long de l’année sur les débits des cours d’eau…
Agir sur les diminutions des consommations de l’eau dans les secteurs industriels, urbains, agricoles
Agir sur les diminutions des pertes naturelles en eau = évaporation par l’augmentation du couvert végétal…
Agir sur la filtration naturelle de l’eau entre les zones de pluies et les zones de stockage naturelles…
Agir sur le ralentissement de l’écoulement de surface des eaux de pluie = aménagement des fossés
Agir sur l’aménagement des couloirs d’alimentation des eaux…
Par l’aménagement et la protection des « zones tampons » que sont tous les milieux humides (tourbières / marécages / estuaires…)
En utilisant les « eaux usées » comme vecteurs d’aménagements paysagers = filtration et épuration grâce aux plantes…
En créant des « couloirs verts » pour alimenter les pluies et l’humidité ambiante… (Haies + Bandes enherbées + aménagements de fossés + cultures intermédiaires = engrais verts…)
En diminuant l’érosion et la fatigue des sols…
En diminuant fortement les « interventions sauvages » sur l’entretien mécaniques du territoire…
En respectant les cycles et les besoins « réels » des plantes et des sols…
ETC…
Mais, SEULE une volonté COLLECTIVE et rapide de tous les acteurs peut changer à la fois les impacts sur les milieux et le coût global d’une VRAIE POLITIQUE de L’EAU !...
C’est uniquement l’aménagement global du territoire qui agira sur l’eau…
Il faut AGIR VITE !... Car les mesures que nous prendrons aujourd’hui auront des effets réels que dans 8 à 10 ans !... (Voir plus !...)
En complément d’informations : A LIRE et A CONSULTER...
ATPV BLOG Infos – 3 Rubriques: EAU ou ENVIRONNEMENT ou CLIMAT…
Sur : http://www.atpv.infos.over-blog.com
Mr BAERISWYL Alain