Le HERISSON : Acteur et indicateur de la biodiversité locale… Partie 01
LE HERISSON = ESPECE PROTEGEE
Le hérisson bénéficie d’un statut de protection total par l’arrêté du 23 avril 2007 (antérieurement l’arrêté du 17 avril 1981), il est protégé dans toute la Communauté Européenne, il est interdit de le détruire, de le transporter, de le naturaliser, de le mettre en vente en application des articles L. 411-1, L. 411-2 du Code de l’environnement. L’article L. 415-3 de ce même code qui prévoit une peine pouvant allant jusqu’à un an d’emprisonnement et de 15000€ d’amende et par l’article L415-4 qui permet la confiscation d’objets utilisés pour l’infraction : armes, véhicule, etc..
Ce « symbole » de nos campagne est fréquent dans tous nos jardins, et comme beaucoup d’autres acteurs « écologiques », il reste « dépendant » de son milieu de vie : urbain ou rural !...
Le hérisson est un « bio-indicateur » de nos paysages, car il consomme une nourriture variée et reste donc « sensible » à la qualité et à l’abondance de ses proies.
C'est en fin d'automne qu'il recherche des abris d'hiver constitués d'un abri sous un tas de bois, un amas de feuilles mortes au fond d'une haie ou même au sein d'une plate-bande négligée, ou le
long d’un mur abrité des vents…
En saison, sa nourriture est variée (omnivore) : mollusques (limaces, vers de terre, escargots, , coléoptères, chenilles, mille-pattes, grenouilles, lézards gris , serpents et œufs d'oiseaux nichant au sol, fruits, baies et champignons…
Il n'est pas immunisé contre le
venin et meurt en quelques heures.
Le mâle possède un territoire beaucoup plus étendu que la femelle (de 5 à 6 ha) et sa mobilité est principalement une cause de décès sur les routes.
L'odorat joue un rôle essentiel dans les relations sociales et la recherche de nourriture. C'est son sens le plus développé.
Il habite l'ensemble de l'Europe avec différentes sous-espèces locales..
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Le hérisson a des mœurs crépusculaires et nocturnes.
La femelle construit un nid de branches et brindilles de végétaux dans un endroit ombragé et protégé des rayons directs du soleil, et donne naissance généralement à une portée de 3 à 7 petits par an. Ils naissent aveugles, leurs épines sont molles et ils sont allaités par leur mère; le sevrage intervient au bout de 35 jours.
Vers 3 semaines, ils s’alimentent comme les adultes.
Ils sont capables de se reproduire l'année suivante.
Il est aussi excellent nageur par nécessité.
Mais ses principaux ennemis sont les obstacles urbains qu’il doit traverser, les excès d’entretien des banquettes et fossés par broyage, les destructions des haies basses (ronces, prunelliers, sureau, églantiers…) et les excès d’épandage de produits phytosanitaires!...
Les pesticides et les herbicides qui s'accumulent dans les graisses ou diminuent le nombre de leurs proies (les granulés anti-limaces contiennent de la métaldéhyde qui leur est fortement toxique).
Il faut « intégré » les seuils de tolérance et de nuisibilité d’un parasite face à une culture (limaces, escargots…) et laisser prospérer des haies de long des fossés pour espérer retrouver des populations d’hérissons « viables » !...
Les champs agricoles et les fossés et bordures vertes des communes sont trop « propres » pour fixer durablement le hérisson !...
ALAIN BAERISWYL – ATPV Infos…